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Fiasco

Amateur

Fiasco
Il n’y eut que peu de fois. Souvenir mystérieux et pour singer Stendhal
ce fut quasi fiasco. Je n’eus que ce que je méritais. Anna ne m’en tint
pas rigueur. J’essuyais plus que du dédain de son regard froid et
fascinant qui semblait devoir lui attacher tous les hommes. Je n’ai pu
percer jamais son secret. Que faisait-elle avec ce vieil homme malade
qu’elle disait son mari ce dont doutait tout le monde ? Leur arrivée
dans le quartier constitua un événement. Couple singulier dont la beauté
de la femme augurait d’un fameux désordre. Les mâles furent parcoururent
du même frémissement. Les femelles la détestèrent d’emblée. Il était
patent qu’une guerre de Troie aurait lieu. Que cette Hélène
amoncellerait autour d’elle nombre de cadavres.

J’avais vingt ans alors et quelques poils au menton. Mes performances de
Don Juan étaient fort piètres. Je m’exerçais tant bien que mal à devenir
un amant plus habile. Cette inadéquation me rendait peut-être plus
prompte à observer et à analyser le jeu des autres. J’espérais de cette
façon mieux apprendre. Anna devint rapidement l’héroïne principale de
mon théâtre. Je ne devais être son seul admirateur. Ses gestes étaient
épiés. Tant et si bien que nous sûmes bientôt ses frasques jusqu’à en
ajouter complaisamment. Sans ambages les femmes l’avait affublé du terme
peu équivoque de salope. Je trouvais le qualificatif sommaire.

Pourrait-on s’exprimer de cette façon de la célèbre Messaline aux temps
antiques ? Je ne crois pas. Anna semblait être en une fuite éperdue. A
l’instar de l’ivrogne elle semblait se livrer de façon méthodique à sa
débauche comme pour s’assurer de sa dilapidation et perte inéluctable.
Je n’eus droit au début qu’aux rumeurs et à la calomnie classique. Puis
je devins malgré moi espion, chroniqueur de ses exploits. Son mari
jouait à la pétanque au pied de notre immeuble. Je lui savais entre
autre ami Petiot un petit balourd à lunettes qui persécutaient les
enfants par ses petits coups de canne. Ceux-ci le lui rendaient bien.

La rumeur incluait Petiot du nombre des amants de la belle. J’étais de
ceux qui trouvait l’assertion grotesque. Il n’y avait qu’à dire du mal
du physique et du moral de cet homme. Aucune femme n’en eût voulu bien
qu’on lui sut pas mal de fric. On trouve des fois lorsqu’on ne cherche
pas. Cette après-midi d’avril j’aurais du être à mon guichet des postes
me morfondant. La veille je dus d’urgence poser une RTT pour amener mon
auto chez Sébastien le garagiste. J’avais à dessein ranger mon vélo dans
le coffre pour revenir par le canal et goûter bucoliquement des
premières joies de l’Été. Le lieu était calme avec ses pêcheurs.

Je n’eus guère de peine à reconnaître le véhicule de Petiot. Celui-ci
était vilain tout de couleur jaunâtre. Identifiable à cent kilomètres à
la ronde. C’était une Fiat des années soixante. Une presque antiquité.
Bel objet de musée. Je trouvais singulier qu’elle fut rangée en contre
bas de la route sous les saules. Je crus à quelque chose de grave.
L’homme âgé pouvait avoir eu un malaise. Je descendais aussitôt de ma
bicyclette pour aller le secourir. Parvenu au véhicule et après l’avoir
dépassé celui-ci étant vide, je perçus au travers du bruit de l’eau, un
son étrange. On eût dit un vagissement. Aujourd’hui avec assez
d’expérience je saurais l’identifier.

Tel un chien mu par un instinct étrange je m’approchais à pas menu de
l’endroit d’où provenait ce son. Je vis indistinctement la veste de
Petiot, celle-ci sur son dos. Il était allongé de façon singulière. Je
compris que de part et d’autre se trouvait deux fortes cuisses écartées.
Il s’agissait d’une femme. Le cochon baisait Il besognait sa gueuse.
J’étais épaté que cet homme qui affectait la langueur et se traînait
dans les rues fit montre ici d’une certaine vigueur. Ses coups étaient
assurés. La garce gémissait. J’eus pu partir. J’étais bien conscient de
mon indélicatesse. Je n’avais trop de mépris pour le voyeur qui se
délecte. C’est un vice misérable. Je n’en demeurais pas moins. Je
voulais savoir quelle était la garce dont le vieux obtenait les faveurs.

Cela dura dix minutes. L’homme un instant suspendu au faîte de sa
jouissance s’affala d’un seul coup sur le côté. La femme après avoir
fermé les cuisses se releva. C’était Anna son le cheveu en broussaille.
Yeux brillants au travers de son visage enflammé. Elle s’éloigna vers le
bord du canal et s’appuya contre un arbre. Petiot à pas lourd la rejoint
et la tint enlacée. Sans le regarder elle le repoussa. Il s’éloigna
fumant une cigarette. Je trouvais singulier qu’il n’y eu pas de paroles
ni de gestes tendres entre eux. N’était ce que pur jeu sexuel ? Ils
allaient bientôt repartir. Je m’éclipsais allant droit à l’immeuble où
résidait Anna. Je tâchais de voir sa figure quand elle rentrerait.

J’étais intriguée au possible. N’étais-je tombé pas sur l’inconcevable ?
Je la vis au bout de sa rue gracieuse en sa petite robe. A mesure
lisais-je la même indifférence sur ses traits. J’en voulus avoir le cœur
net. Sortant de ma cachette je fonçais sur elle tout en ralentissant mon
pas à mesure. J’affectais de passer là par hasard. Je lui souris lui
adressant une parole. Elle me savait copain de son mari. Je lui dis que
ce dernier m’avait réservé de vieux magazines. Pouvais-je les récupérer
à présent. J’étais soufflé de mon audace. Elle parut ne être gênée de ma
demande et répondit que oui. Mon cœur battait de façon douloureuse.

Dans l’escalier je ne pouvais arracher mon regard d’une croupe qu’elle
balançait à dessein. Je perçus qu’elle faisait cela machinalement et non
pour m’exciter. N’étais-je point un mâle à subjuguer comme un autre ? Un
homme d’expérience eût su que la main sous sa robe eût été bien
accueillie. Je bandais ridicule le souffle coupé devant cette sarabande.
Au seuil de l’appartement son œil et son sourire froid s’assurèrent des
effets sur moi. J’étais empli de honte d’avoir suivi cette femme
laquelle une heure auparavant avait écarté ses cuisses pour un autre. Je
vis sur ses épaules nues des marques de rougeur. Une odeur de sueur et
de stupre se mêlait encore à son parfum.

Sur le bureau du mari trônaient les magazines. Je bafouillais. Je disais
repasser ce soir pour remercier et discuter avec son homme. Elle tirait
sur une cigarette. Son regard me marquait un noble dédain. Peut-être me
trouvait-elle nigaud de n’en pas profiter maintenant. Quelques-uns de
mes jeunes camarades ce que j’ignorais alors l’avaient en de semblables
circonstances embrassé puis culbuté dans la chambre. Elle choisit à cet
instant de fixer cruellement l’endroit précis où s’affirmait mon
érection. Hâtivement j’y plaçais un magazine. Je songeais à ne plus
battre qu’en retraite perclus d’humiliation. Elle lança derrière moi : «
A tantôt j’espère ? »

J’hésitais de revenir ce soir-là. Toutefois il était vraisemblable que
son mari fut informé que je repasserai. J’arrivais piteux comme si ce
fut moi qui eût sauté sa femme près du canal. Le mari était toujours
d’humeur rigolarde au contraire de l’épouse si maussade de subir ses
visites qui troublaient leur intimité. La garce jouait cette comédie à
la perfection. Je ne savais que trop ce que recelait de vice cette
mascarade. Par-dessus les épaules de son imbécile mari, je croisais
plusieurs fois son regard étrange. On eût dit qu’elle m’en voulait
encore de l’après-midi. Un moment tandis que son mari partit vers le
bureau, elle mit un pied sur l’un des accoudoirs de son fauteuil.

J’étais vissé dans le mien atterré. J’avais sous mes yeux le spectacle
d’une entre cuisse. Elle n’avait point de culotte. Je découvrais le
détail de sa chatte lissée. On eût dit sur une ardoise présentant le
menu du restaurant. Il n’y avait qu’un plat principal, spécialité du
lieu. Son homme revint. Je répondis n’importe quoi à celui-ci regard
rivé vers l’autre salope. Elle semblait proclamer que je ne pourrais la
prochaine fois me dérober. Elle voulait qu’à l’instar des autres je la
baise. J’étais résolu à subir ce devoir. Le lendemain je posais de
nouveau une RTT pour l’après-midi. Je me précipitais chez elle. Je
l’entrevis sortant de son immeuble. Légère, virevoltant dans sa petite
jupe et tout en hauts talons.

Hommes et femmes se poussaient du coude. En effet son style était de
garce. N’était-ce l’Été haute saison des amours ? Au lieu d’aller en
centre-ville, je la vis tourner dans une rue qui menait aux abattoirs,
un lieu sinistre. Y fréquentaient là-bas la nuit dealers et voyous. Je
trouvais singulier qu’elle allât en une zone pareille. Dessus mon vélo
je n’avais pas de peine à la pister. Bientôt je découvris le but de son
périple. Peu loin en contrebas une camionnette. Celle-ci démarra après
qu’elle fut montée dedans. De loin en loin et grâce aux raccourcis je
pus suivre l’engin. Celui-ci tourna non au canal mais vers un bois
familier aux amants. Je rampais peu après au travers des buissons.

Je n’avais pas identifié à qui était la camionnette. Je ne fus pas peu
surpris que ce fut Alexandre un pote et commis de la supérette. Bougre
de cinquante ans et un peu alcoolique. On lui savait nombre de
maîtresses qu’il débauchait au hasard de ses courses quand il apportait
les victuailles commandées. Peut-être avait-il approché ainsi Anna.
Peut-être l’avait-il sauté chez elle. Cette dernière semblait avoir une
prédilection pour ces ébats en pleine nature. Ils s’attardèrent dans le
véhicule. Elle devait sucer. Peu après l’habit en désordre il l’entraîna
derrière les arbres. J’hésitais à repartir et de les abandonner à leur
partie. Poussé par la curiosité je rampais jusqu’à eux.

Je sursautais. J’avais peu loin et face à moi le visage d’Anna.
Heureusement elle avait à cet instant les yeux fermés. Alexandre
cramoisi concentré la prenait en levrette. L’un l’autre heureusement ne
me virent. J’entrais au fond du buisson blessé par ses épines. Je
trouvais magnifique de goûter à un tel coït. Elle gémissait comme
l’autre fois. Alexandre grognait et rugissait. Ce ne devait être
quelques mots aimables ou châtiés. Il devait la traiter de putain. Il
marqua un arrêt s’affairant derrière elle avant de reprendre.
Manifestement il la besognait cette fois en un endroit plus intime. Je
la vis faire une grimace et recommencer peu après de gémir.

Je dus attendre jusqu’à la fin planqué en ma cachette. Ils semblaient
être complices et rigolaient maintenant. C’était moins froid qu’avec
Petiot. J’attendis que la camionnette s’éloigna. Je fonçais de nouveau
vers l’immeuble de la belle. Elle me vit réapparaître. Eut-elle vent que
ce n’était pas coïncidence ? Que j’avais pu la filer et savais d’où elle
venait ? Elle sourit. Elle prévint mes premières paroles disant : «
Montons. Nous devrions trouver encore des magazines. » Cette fois tandis
qu’elle roulait à nouveau du cul, je glissais une main jusqu’à sa
culotte qu’elle avait mauve. Ce cul était chaud. Mon copain Alexandre
s’y était ébroué.

Je la plaquais contre le mur. Elle se laissa embrasser. Elle s’offrait
en trophée et objet sexuel de hasard. Sous le haut relevé je découvris
ses seins dont je mordis les tétons tour à tour. Elle n’était plus si
maussade qu’hier. Elle riait. Mon futal fut bientôt descendu. Elle
caressait entre ses doigts ma queue l’enfournant bientôt dans sa bouche.
Elle ne semblait pas gênée d’avoir sucé un autre avant moi. Je fus nu
bientôt et sur elle dans un lit où madame dormait avec son conjoint.
J’eus la joie maligne de songer que l’autre imbécile ronflait
benoîtement dans ce lieu. Je me tapais ainsi que d’autres sa poule.

Je voulus faire pareil qu’Alexandre. J’étais peu aguerri. La levrette
sans parler de la sodomie achevèrent de me faire débander. Elle rit et
me suça de nouveau pour m’affermir. Elle me dit que j’étais trop
impétueux. Que je ne devrais pas brûler ainsi les étapes. Elle me dit :
« Si tu veux enculer, tu devras me laisser te guider. » En effet ce ne
fut qu’au bout d’une troisième rencontre que je parvins à la pénétrer et
à soutenir cet effort entre ses fesses. Je n’avais cure qu’émana d’elle
l’odeur d’autres amants. Cela m’excitait plutôt. Grâce à elle je fis de
rapides progrès pouvant me croire un homme.

Un soir tout fier je m’en ouvris à un pote. Glorieux j’avouais que
j’étais amant depuis un mois d’Anna. il haussa des épaules. « Tu ne l’es
pas plus que les autres. » Je sus que quasi tous l’avaient baisé et en
son lit conjugal. J’étais fort dépité de cette révélation dont je me
doutais cependant. Le copain ajouta que c’était surtout les adultes et
quelques vieux qui faisaient le quotidien de la belle. Il finit disant
qu’en plus son mari savait. J’étais pour le coup écœuré. J’avais baisé
dans un égout qui traversait la ville. Anna n’était qu’une fille
publique et moi un niais, une grosse dupe. J e n’en continuais pas moins
durant un an à coucher avec elle.

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